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Avatar de Lacome Matteo

Question un peu naïve je pense mais en tant que novice je la pose : d’après ces savants calculs, si je suis un français moyen et que je « donne/investis » 2000€ à TTP, est ce que j’ai réglé mon « loyer » à la Terre en terme de CO2, de par mon existence et mon train de vie sur celle-ci ?

Si chaque personne donnait à son echelle, son loyer à la Terre à TTP, le problème est résolu ?

cela ne peut etre aussi simple

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Avatar de Gaël

Hello Matteo !

Question pas du tout naïve ! Et effectivement ce n'est pas si simple !

Je vois 3 notions auxquelles il faut être attentif : la temporalité des émissions, la notion d'émissions évitées et la scalabilité des solutions.

Temporalité : nos émissions sont réalisées à l'instant T, quand on monte dans une voiture, quand on prend l'avion etc.

Les projets financés par TFTP sont en cours de développement, ce qui veut dire qu'ils "capteront" des émissions dans plusieurs années (si les projets réussissent, ce qui n'est pas garanti).

Si on continue au rythme actuel de croissance des émissions, la quantité de CO2eq dans l'atmosphère ne fera qu'augmenter.

Les émissions évités :

Tous les projets portés par TFTP ne visent pas à capter du CO2.

Certains sont des projets visant à en émettre moins (ex: les clims à eau). Les dividendes climats porteront sur des émissions évités.

Si on évite d'un côté, mais qu'on fait chauffer le Jet privé de l'autre = Game Over

La scalabilité des solutions:

Un mot compliqué pour dire que l'impact des solutions développées n'est pas infinie.

Pour reprendre l'exemple des clims à eau, une fois que tout le monde est équipé, on n'évite plus de nouvelle émissions. On ne peut pas compter uniquement sur des solutions technologiques pour faire disparaitre notre empreinte...

L'investissement n'est donc pas la "solution" pour annuler son empreinte carbone, mais plutôt un moyen pour accélérer le développement de projets positifs.

A chacun de réduire ses émissions à son niveau avant tout !

Et au-delà des aspects CO2, il y a pleins d'autres externalités qui ne sont pas compensables par de l'argent : je pense à la perte de biodiversité par exemple ...

Et comme dirait Sitting Bull : "Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors l'homme s'apercevra que l'argent ne se mange pas"

A ta dispo pour en discuter,

Gaël

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Avatar de Lacome Matteo

Merci beaucoup pour ta réponse et ton temps.

Je me doutais que ce n’était pas aussi simple mais j’avais besoin d’un coup de pouce pour me rendre compte des problèmes et solutions. J’ai même découvert le mot scalabilité !

Décidément cette newsletter et son auteur sont d’une grande qualité !

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