Épinard 🌳 #13 - Investir dans les terres agricoles - FEVE
Hello à tous 👋
J’espère que vous allez toutes et tous bien !
Le premier benchmark des assurances vie responsables est sorti. C’est la première édition premium 😎
Si vous ne l’avez pas vu passer, elle est peut-être arrivée dans vos spams 🙄
Pour ne pas rater les prochaines éditions, 2 actions simples :
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Pour cette 13ème édition gratuite, on va aborder un sujet concret : la terre agricole !
Au sommaire :
Réponses aux questions du Ask Me Anything
Terre agricole : état de situation et enjeux
Zoom sur une foncière solidaire : Fermes en Vie (FEVE)
Tour d’actus
Let’s Go !
[SPONSOR] Cette nouvelle édition d’Épinard 🌳 vous est présentée par Lendosphere
Gaël, tu saurais me dire comment je peux aider à financer des projets d’énergies renouvelables ?
Yes ! La transition énergétique fait partie des défis majeurs à relever pour tendre vers un monde bas carbone.
Et bonne nouvelle, l’État français incite les porteurs de projets à inclure les citoyens dans leurs projets, et le financement participatif est désormais un levier de financement incontournable.
Solaire photovoltaïque, éolien, réseaux de chaleur, méthanisation, hydroélectricité, etc. : les projets sont divers et nombreux.
Lendosphere, lancée en 2014, c’est :
400 projets déjà financés
163 millions d’euros investis
Plus de 23000 investisseurs qui ont pu être informés et prendre part aux projets proches de chez eux (ou en France !).
De nouveaux projets sont proposés toutes les semaines sur la plateforme : www.lendosphere.com
🎁 Et comme Lendosphere et Épinard 🌳 partagent des valeurs communes notamment sur le rôle que les citoyens doivent jouer dans la transition, Laure cofondatrice et DG vous offre 20 euros dès 500€ investis (accessible uniquement aux nouveaux investisseurs) avec le code EPINARD22.
Découvrez les 11 projets actuellement ouverts au financement ici 👇
Ask Me Anything
Posez moi toutes vos questions via le formulaire ci-dessous 👇
Les questions/réponses du mois
JB - Est ce que tu pourrais nous donner des idées de fonds/actions à mettre dans un PEA stp ?
Salut JB,
Avant de répondre, je tiens à préciser qu’investir en Bourse comporte des risques (notamment de perte en capital), cette démarche doit donc faire partie d’une stratégie d’investissement plus complète. Les éléments cités ci-dessous sont cités à titre d’information uniquement et ne sont pas exhaustifs.
À titre personnel, je m’appuie beaucoup sur le label Greenfin (le seul basé sur un critère environnemental - plus d’infos ici).
Quelques fonds actions sont éligibles aux PEA :
HSBC Europe Equity Green Transition (FR0000982449)
LBPAM ISR Actions Environnement (FR0010748368)
Mirova Europe Environmental Equity Fund (LU0914732598)
Sycomore Europe Eco Solution (LU1183791281)
Ces fonds étant constitués de dizaines voir centaines d’entreprises, il me semble important de parcourir le portefeuille complet (à retrouver dans le rapport annuel de gestion du fonds). On n’est pas à l’abri d’y retrouver une entreprise contraire à ses valeurs.
Si vous êtes plutôt dans une démarche de sélection d’entreprise (“stock picking”) alors je vous propose 2 points de départ :
Les entreprises sélectionnées dans les fonds cités ci-dessus. Rien de tel pour se créer une liste d’entreprises à surveiller.
Le score carbone d’Axylia. Une sorte de Nutri-Score des émissions de GES des entreprises. J’en parle en détail ici.
Un dernier outil qui peut être utile : Right
Il s’agit d’un fichier Excel permettant de calculer une trajectoire en degrés (ex : + 3°C) d’un portefeuille d’actions.
Je ne l’ai pas encore testé/analysé en détail donc à manier avec les précautions d’usage.
Investir dans la terre agricole
Après les forêts le mois dernier, voici un nouvel investissement très terre à terre. (Désolé, il fallait que je la fasse celle-là 😅)
Je veux bien sûr parler des terres agricoles.
Enjeux de l’agriculture en France
La France c’est 26,8 millions d’hectares de terres agricoles, soit 45% de sa surface.
C’est surtout environ 400 000 agriculteurs qui les travaillent. Un chiffre en forte baisse.
On estime qu’un cinquième des fermes a disparu et que 80 000 emplois ont été détruits dans le secteur sur les 10 dernières années (source).
Pour les 10 années à venir, c’est 1/5 des terres agricoles métropolitaines qui devraient se libérer avec le départ à la retraite de 100 000 agriculteurs.
Nous sommes donc à un carrefour historique pour le modèle agricole français. Les remplaçants devront faire le choix de perpétuer le modèle actuel ou effectuer une transition vers une agriculture plus durable.
Et face au modèle traditionnel d’agriculture intensive, le bio gagne du terrain.
Les surfaces bio atteignent 2,78 millions d’ha en 2021 et passent ainsi le cap de 10% de la surface agricole utilisée.
C’est également une bonne nouvelle sur le front de l’emploi. Les fermes bio emploient 30% de main-d’œuvre supplémentaire qu’une ferme non bio (Source).
De plus la hausse du prix du gaz et du pétrole des derniers mois, rajoute une pression supplémentaire au modèle traditionnel déjà fortement contraint.
En effet le prix de certains engrais a simplement doublé, le prix de l’énergie a lui augmenté de 35% sur la dernière année.
Face à ces contraintes, les pratiques agroécologiques limitant l’utilisation d’intrants et la mécanisation ont de l’avenir.
Qui peut en acheter ?
En France les ventes de terres agricoles sont contrôlées par une cellule du ministère de l’agriculture : La SAFER (Société d’Aménagement Foncier et de l’Établissement Rural).
La SAFER possède un droit de préemption sur tous les terrains agricoles, ce qui veut dire qu’elle peut bloquer une vente si elle estime que cela :
va à l’encontre de la vocation agricole du bien,
favorise les surenchères,
ne protège pas l’environnement.
Ainsi, si vous êtes un particulier, que vous ne portez pas un projet agricole ou un projet “nature” validé par la SAFER, il y a de fortes chances que votre vente soit bloquée.
L’acquisition pourra tout de même se faire dans les cas suivants : la donation, la location avec vente ultérieure ou l’achat en viager.
Ce contrôle “strict” a permis de protéger de nombreuses zones de l’urbanisation à outrance et a permis de limiter la hausse du prix du foncier.
Combien coûtent les terres agricoles ? Combien ça rapporte ?
Si l’on regarde nos voisins européens, nous sommes plutôt bien lotis.
Et pourtant cela cache de fortes disparités entre nos régions.
👋 Coucou les régions viticoles !
Un hectare de vignes AOP se vend en moyenne 147 900€.
Contre (seulement) 5940€ pour un hectare de terres ou prés libres.
Pour retrouver le prix du terrain dans votre région, ça se passe par ici.
5940€ pour 10 000m2 de quoi mettre des étoiles dans les yeux à nos amis parisiens. 😉
Mais combien ça rapporte un hectare ?
Les loyers des terres agricoles sont fixés par décret. Ici aussi on limite les surenchères !
En moyenne, ils se situent à 140€/an par hectare, soit un rendement brut de 2,4%.
Vous pouvez toutefois espérer une plus-value à la revente, le prix du foncier étant en progression en moyenne de 4%/an pour les terres agricoles.
Un nouveau modèle : Les foncières agricoles, l’exemple de FEVE
Bon, ça commence à faire pas mal de contraintes pour investir en direct… 😅
Mais comme toujours, il existe une solution : Les foncières agricoles solidaires !
Le principe de fonctionnement est le suivant :
La foncière collecte les investissements de particuliers ou d’institutionnels
L’argent est utilisé pour acheter des exploitations (foncier, bâtis …)
Les exploitations sont louées à des agriculteurs sur le long terme avec des obligations notamment le passage en agriculture biologique
En investissant dans ces foncières vous réglez 2 problèmes d’un coup :
Vous facilitez l’installation de nouveaux exploitants
Vous favoriser un changement de modèle agricole
Rien que ça…
L’exemple de Fermes en ViE (FEVE)
Ce qui m’amène à Fermes En ViE (FEVE). C’est la foncière que je connais le mieux.
Lancée en 2020 et labellisée Finansol, Fermes en ViE a pour mission de favoriser l'installation de la nouvelle génération d'agriculteurs, et de contribuer, ferme après ferme, à l'émergence d'un modèle agricole plus vertueux pour l'humain et l'environnement.
Aujourd’hui ils ont déjà :
collecté 4,2 millions d’euros d’épargne citoyenne
Financé 5 installations pour un montant de 3 millions d’euros
Convertis 254 ha à l’agroécologie
À quoi ça ressemble ?
Concrètement, ça donne ça 👇
Gabriel, 26 ans, qui grâce au soutien de FEVE a pu s’installer près de Bergerac.
Il va ainsi pouvoir développer son activité d’élevage de brebis bio sur une ferme qui était en agriculture conventionnelle.
Et l’impact est au rendez-vous :
66ha de terres qui vont passer d’une agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique
La mise en place de l’agroforesterie, l’association des arbres, des cultures et des animaux pour redonner à l’élevage son rôle de capteur de carbone
La limitation au maximum de l’usage des médicaments pour son troupeau
La vente en circuits courts aux consommateurs ou à la coopérative locale bio
Retrouvez les autres fermes financées par FEVE ici : https://www.feve.co/les-feves-financees/
Quelles sont les conditions d’investissement ?
Si vous souhaitez investir une partie de votre épargne, voici quelques informations supplémentaires :
Une part de la foncière solidaire FEVE vaut 100€ mais le montant minimum de souscription est de 500€.
Il y a des frais de souscriptions de 3% du montant investit. Il n’y a pas d’autres frais.
Aucun versement de dividende n’est prévu, les loyers perçus sont réutilisés pour investir dans d’autres projets. Ce qui permet, en revanche, la réévaluation des parts chaque année.
Avec un objectif de réévaluation annuelle de la part de la foncière est de 2% par an.
Comme pour l’investissement en forêt, quelques avantages fiscaux s’appliquent :
25% du montant de la souscription sont déductibles de l’impôt sur le revenu, la foncière étant une entreprise solidaire et d’utilité sociale (sous conditions de conservation des parts)
Les parts n’entrent pas dans l’assiette de calcul de l’IFI
Pour souscrire, cela se passe directement sur le site de FEVE.
Vous pouvez également participer à une réunion d’information, plusieurs sont prévues en novembre. À retrouver ici.
Actualités
Une très bonne interview de Timothée Parrique par Paloma Moritz sur le thème de la post-croissance et décroissance.
Même si les mauvaises nouvelles s’empilent, il est toujours possible de rire avec un nouveau journal parodique : Malheurs Actuels
That’s it ! J’espère que vous avez appris des choses !
Voici 3 moyens d'aller encore plus loin :
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À très vite !
Gaël 🌳