Épinard 🌳#30 - Viande végétale : Bataille dans les rayons
Hello 🌳,
Alors qu’ils sont de plus en plus nombreux, nos compatriotes “vieille France” adorent les détester.
Je te parle bien sûr des steaks végé dans les rayons.
27% des Français en consomment déjà tous les mois.
Quand on sait que la viande, c’est près d’1 tonne de CO2eq dans notre bilan carbone de français moyen, je me dis qu’il faut regarder ce secteur de plus près.
Alors on va s'y plonger :
🌍Les alternatives à base de plantes sont-elles bonnes pour la planète ?
💰 Où en est ce secteur ?
💸 Comment y investir ?
Mais avant de rentrer dans le dossier du jour, je voulais revenir sur les sujets pour les prochaines éditions.
Vous avez voté en masse pour “Où investir pour en finir avec la fast fashion ?”.
Je vais vous préparer une édition béton sur le sujet, mais pour ça je vais avoir besoin d’un peu de temps (patience donc 😉).
Vamos !
Gaël
👋
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🥩 Viande végétale : Bataille dans les rayons
En réalité, ce n’est pas seulement des steaks végétaux dont je vais vous parler aujourd’hui mais plus largement des viandes d’origine végétales (aussi appelés alternatives végétales).
Lardons, saucisses, bacon, chorizo, steaks, aiguillettes : il y en a maintenant pour tous les goûts dans les rayons.
Et les Français y sont sensibles :
Pourtant si l’on se compare à nos voisins européens, nous sommes plutôt en retard sur l’adoption des alternatives végétales.
Les mauvaises langues diront que c’est parce qu’ils ne connaissent pas la cuisine (no offense les Anglais😅). Pourtant les Espagnols et les Italiens s’y sont mis beaucoup plus que nous.
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Un grand merci à LITA qui sponsorise une nouvelle fois la newsletter.
Vous le savez l’émergence d’un nouveau système alimentaire, sain, juste, soucieux des limites de la planète et des écosystèmes, est nécessaire.
Des équipes ingénieuses et engagées s’y attellent déjà.
Que ce soit pour mettre en place des pratiques agroécologiques, relocaliser des filières nourricières ou encore végétaliser notre assiette.
Sur LITA, vous avez l’opportunité d’investir directement dans ces entreprises, en circuit court 😉.
En ce moment même, plusieurs coopératives et entreprises rassemblent des fonds. C’est le cas de :
Terra Alter, un réseau national de coopératives qui relie les producteurs de fruits et légumes biologiques aux collectivités et particuliers.
La Ferme de l’Envol, une coopérative qui souhaite démontrer que l’agroécologie est un modèle réaliste et viable économiquement, le tout à seulement 30km de Paris.
Theory, une chaîne de restauration rapide 100% végétale qui cherche à se développer après l’ouverture de ses deux premiers restaurants. Au menu pour les gourmands : steak de soja, fromage et mayo 100% végétaux… Bref, aucune trace animale.
Alors si investir dans ce secteur vous tient à cœur, inscrivez-vous sur la plateforme LITA pour ne pas rater les prochaines opportunités.
PS : Ces trois campagnes vous permettent de bénéficier d'avantages fiscaux, si vous souhaitez en savoir plus, LITA organise une masterclass sur le sujet.
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Pour rappel, l'investissement participatif présente un risque de perte en capital et les rendements ne sont pas garantis.
🌍 Viande végétale & Environnement
TL;DR
L’élevage, c’est 15% des émissions de GES mondiales
Alternatives végétales : des émissions en mode minceur
3 limites aux viandes à base de plante
L’élevage, 15% des émissions de GES dans le monde
Une tonne.
C’est l’empreinte de la viande dans notre bilan carbone.
Pour rappel, si l’on veut respecter l’accord de Paris, on ne doit pas dépasser un budget individuel de 2 tonnes.
Si la viande représente autant, c’est que les pratiques d’élevages actuelles ne sont pas brillantes.
Ce secteur contribue fortement à la conversion des écosystèmes naturels (= déforestation) pour répondre à une demande en viande toujours plus importante.
Alors que 2/3 des terres agricoles sont déjà dédiés à l’alimentation animale.
Bilan des courses : l’élevage est responsable de 15% des émissions de GES dans le monde.
Taux de GES trop haut : au régime !
En changeant nos comportements alimentaires, le GIEC estime, dans son dernier rapport, que l’on pourrait réduire de près de la moitié nos émissions liées à notre alimentation.
C’est l’action du quotidien qui aurait le plus d’impact.
Les alternatives végétales sont donc un mets tout trouvé pour substituer la viande pour ceux souhaitant améliorer le bilan carbone de leur alimentation.
Alternatives végétales : émissions de GES format minceur
Plusieurs analyses de cycles de vie ont été menées aux Etats-Unis pour comparer les émissions de steaks végétariens à des steaks de bœufs classiques.
Pour nuancer ses résultats, deux éléments à garder en tête :
Les méthodes d’élevages aux USA sont les pires d’un point de vue GES avec les fameux “feed lots”
Beyond Meat propose des steaks végé ultratransformés dont l’objectif est de se rapprocher le plus possible de l’apparence et du goût d’un véritable steak.
Il ne serait donc pas surprenant que ces écarts soient en réalité un peu plus faibles.
Mais l’alimentation à base de plante sera toujours gagnante car pour obtenir 1 kcal animal, il est nécessaire de le nourrir avec plusieurs kcal de végétal.
Surtout, réduire la quantité d’élevages permettrait de réduire la surface nécessaire à l’agriculture. Une belle opportunité pour recréer les puits de carbone qui nous manquent grandement aujourd’hui.
☝️
Bon à savoir : il est tout à fait possible de réaliser de l’élevage sans émettre autant de GES.
En utilisant certaines pratiques, il est même possible de stocker du carbone dans les sols.
Mais ces pratiques ne sont pas compatibles avec nos niveaux de consommations actuels.
3 limites aux viandes à bases de plantes
Gare à l’ultra transformation
En cherchant à reproduire à tout prix, la viande animale, les marques se lancent des courses à l’innovation. Créant des produits ultratransformés dont on sait maintenant qu’ils peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé humaine.
Utilisation d’ingrédients controversés
C’est la suite logique du point précédent, les fabricants se tournent parfois vers des ingrédients (huile de coco, huile de palme etc.) dont la culture a un impact considérable sur certains écosystèmes locaux.
On tombe dans ce cas-là, sur une mal adaptation pour répondre aux enjeux climats.
On ne remet pas en cause la place de la viande
C’est peut-être la principale limite : en cherchant à imiter, on maintient la viande comme une pièce maîtresse dans notre assiette.
Pourtant, les mets végétariens répondent tout aussi bien à nos besoins.
💰 Pourquoi investir dans la viande végétale ?
TL;DR
Les modes de consommation évoluent vers plus de végétarianisme
Le secteur se développe encore avec la bataille pour le goût
La hype est passée du côté des investisseurs
Flexitarien & végétarien : des modèles de consommation qui doivent croître
En France, nous sommes passés de 25% en 2015 à 49% en 2022 de foyers dans lesquels il y a au moins une personne cherchant à réduire sa consommation de protéines animales.
D’ailleurs la bascule dans l’opinion publique a déjà eu lieu, plus de 60% des Français, 67% des Allemands, 75% des Italiens et 64% des Espagnols pensent qu’il faut réduire la production et la consommation de viande animale.
Cette opinion devrait continuer à se concrétiser dans les paniers de courses dans les années à venir.
Et donc se traduire par une hausse des ventes du secteur.
La bataille du goût à encore lieu
Dans les marchés les plus en avance sur ce sujet (US, UK), les ventes stagnent depuis 2021.
Une des raisons les plus plausibles : le goût.
De nombreux consommateurs se sont laissés séduire par le marketing et ont tenté l’expérience de la viande végétale.
Malheureusement, seulement un pourcentage faible de consommateurs continue d’acheter de la viande végétale après le premier achat, comme le montre cette étude.
Ils sont sûrement été déçu par le marketing leur promettant, une viande végétale similaire en tout point à la viande animale.
Mais nous sommes encore au tout début, de ce secteur les pionniers comme Beyond Meat ou Heura dépassent à peine les 10 ans d’existence.
Et les challengers comme La Vie ou Umiami n’ont même pas 3 ans.
La bataille du goût continue, ce qui promet de futurs produits qui sauront mieux convaincre les potentiels acheteurs.
La hype des investisseurs est passée
Quand les pionniers se sont lancés, notamment Beyond Meat aux Etats-Unis, ils ont très vite réussi à faire parler d’eux.
Ce qui a généré un fort engouement des investisseurs, s’attendant à une révolution en quelques années des modes de consommation.
C’est ce qui a poussé Beyond Meat à s’introduire en bourse en 2019.
Mais la réalité du terrain, comme mentionné précédemment, est plus complexe et les consommateurs ne sont pas devenus “accros”.
“On surestime toujours le changement à venir dans les deux ans, et on sous-estime le changement des dix prochaines années” - Bill Gates
D’où une belle chute en bourse :
Beyond Meat est donc passé d’une capitalisation de 14 milliards de dollars à 370 millions de dollars actuellement.
Impossible de savoir si l’entreprise a touché son plus bas, ou si elle va continuer sa chute, d'autant plus qu’elle n’est toujours pas rentable.
Oatly, le fournisseur de “laits” végétaux a suivi la même trajectoire.
Une chose est certaine : la hype autour de ces entreprises, s’est bien dissipée.
💸Comment investir dans la viande végétale ?
Si vous voulez miser sur ce secteur en pleine croissance, voici quelques options :
Passer à la caisse
Miser sur un ETF thématique
Chasser les levées
Avant d’aller plus loin, je vous rappelle qu’investir présente des risques. Assurez-vous de bien comprendre les modalités (risque, liquidité, potentiel de gains etc) avant d’investir.
Passer à la caisse
Et oui comme toujours sur les sujets de consommation le meilleur moyen de faire avancer ce secteur est de devenir soi-même client !
D’ailleurs, c’est ce qu’on pourrait appeler de la recherche terrain pour un investisseur.
Regarder dans les rayons, les produits le plus souvent écoulés, goûter pour savoir si le produit est convaincant (ou pas) etc.
Depuis que j’ai investi dans Heura, je fais toujours attention au rayon viande végétale quand je passe dans un magasin. Déformation professionnelle sans doute 😅.
Faire d’une pierre 35 coups avec un ETF thématique
VEGI, c’est son petit surnom.
Il s’agit d’un ETF regroupant 35 entreprises qui travaillent sur des alternatives à la viande, des arômes alimentaires, mais aussi quelques producteurs Bio.
Dans les premières lignes, on retrouve : Ingredion, Sprout Farmers, Givaudan, Saputo etc.
Pour les curieux, voici le lien avec toutes les infos sur cet ETF émis par VanEck.
Il n’est pas éligible au PEA, mais est disponible sur la plateforme Trade Republic.
Guetter les levées en financement participatif
Beaucoup des entreprises de ce secteur ne sont pas (encore) cotées en Bourse.
Elles se financent principalement auprès d’investisseurs privés (fonds, banques etc).
Mais quelques-unes réalisent des campagnes de financement participatif.
On peut citer Heura, dont je vous avais parlé dans cette édition, ou encore La Vie et ses lardons végétaux plus récemment.
J’avais d’ailleurs hésité à en faire un coup de 💚 mais les informations détaillées de la levée n’ont été disponibles que 24h, je n’ai pas eu le temps de les analyser.
Côté US, Akua qui fabrique des steaks à partir d’algues vient de clôturer sa seconde campagne de financement participatif (Merci Théo pour le tips).
Bref le secteur est bouillant, je vous tiendrais bien sûr au courant, si j’en vois d’autres passer.
👋
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Voilà pour une plongée du côté de la viande végétale. Un secteur en pleine structuration et avec selon moi de belles opportunités d'investissements.
Dites-moi ce que vous en avez pensé, juste en dessous 👇
🙋♂️
Et toi, est-ce que tu as aimé cette édition ?
Pas Vraiment | Un peu | Plutôt | Beaucoup | Énormément
On se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle édition.
PS : Toutes les éditions précédentes sont dispos ici. Elles sont rangées par grand thème pour que tu puisses t'y retrouver facilement.
👋 Gaël A ta dispo pour toute question
A ta dispo pour toute question
⚠️
Et pour finir :
Je voudrais te rappeler qu’ici tu ne trouveras pas de conseils d'investissement ni de recommandations personnalisées. Ces informations sont impersonnelles, uniquement à but informatif et pédagogique et ne sont pas adaptées aux besoins d'investissement d'une personne spécifique.
Tu dois aussi garder en tête qu’investir dans des actifs cotés ou non cotés comporte un risque de perte partielle ou totale des montants investis ainsi qu'un risque d'illiquidité.
Et enfin, le traitement fiscal d’un investissement dépend de la situation individuelle de chacun. Souviens-toi que les performances passées ne préjugent pas des performances futures.